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Affichage des articles du février, 2018

Deux mois de nous trois

Voilà deux mois que tu es sorti de mon ventre, mon hippocampe, et il m'arrive encore de te regarder avec un émerveillement incrédule : c'est donc bien vrai, tu es notre fils, nous sommes tes parents ? Comment expliquer le miracle qui, de la rencontre de deux minuscules cellules, conduit à ce petit être de chair et de sang, à ces longs cils blonds, à ces lèvres délicatement ourlées, à ces petits doigts aux minuscules ongles, à ce regard profond ? Deux mois, cela me paraît à la fois peu et beaucoup. Peu parce que c'est finalement passé très vite, dans l'étrange tunnel que forment nos longues journées. Peu parce que tu es si petit encore. Et beaucoup parce que je mesure nos progrès, les tiens, les nôtres. Toi qui grandis, qui grossis, qui t'éveilles. Nous qui nous affirmons dans notre rôle de parents. Nous progressons ensemble. Il peut être difficile, cet âge du nourrisson. Il nous faut tenter de décoder tes pleurs, de deviner tes besoins. Les interac

Neuf mois et tant d'émotions

Au tout début, il y a eu la joie : une joie intense, rose, sucrée. La joie et la sidération de voir enfin, pour la première fois de ma vie, un test de grossesse virer au positif. C'était un samedi matin d'avril, je ne travaillais pas, je n'avais pas encore tout à fait du retard dans mon cycle mais je sentais que, cette fois, c'était différent. Cela aurait pu se finir comme chaque fois que j'avais cru sentir quelque chose, pendant ces longs mois d'essais , par une vague de déception et mes larmes essuyées sur l'épaule de Glenn, mais non. Assise sur la lunette des toilettes, j'ai pleuré de bonheur en tremblant de tout mon corps, puis je suis retournée au lit pour annoncer la nouvelle au futur papa. J'étais tellement bouleversée que je n'arrivais même pas à parler et, comme il commençait à s'inquiéter, mes premiers mots ont été : "Je suis désolée..." puis "Je suis enceinte !" Pas vraiment de quoi être désolée, finalement.

Au commencement, il y a eu l'attente

J'ai longtemps eu pour projet d'être maman à vingt-cinq ans au plus tard. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, mais celles qui ont des enfants tôt par rapport à la norme actuelle (en gros, entre vingt et vingt-cinq ans) ont toujours suscité chez moi de l'admiration et même de l'envie. Peut-être était-ce pour moi une façon de me démarquer de mes parents, qui ont eu leurs trois filles assez tard ? Toujours est-il qu'en rencontrant Glenn à quinze ans et en me mariant avec lui à vingt-trois, j'avais semble-t-il de bonnes chances de réaliser mon idéal.

Apprentis parents

 Au clavier, je vous présente Lumi, (apprentie) maman de 27 ans, bibliothécaire de profession, aimant lire, écrire, dessiner, et trouvant toujours les journées trop courtes pour tout ce qu'elle voudrait faire. À ses côtés, Glenn, (apprenti) papa de 33 ans, informaticien aimant jouer (aux jeux vidéo), jouer (aux jeux de société) et jouer (avec son bébé). Leur histoire dure depuis douze ans, dont quatre ans de mariage : ils forment un vieux couple d'amoureux qui se sont connus jeunes et qui ont grandi ensemble, toujours soudés face aux épreuves, toujours complices dans les moments joyeux. Et depuis un peu plus de sept semaines, il y a le troisième membre de la famille : le petit paquet, l'hippocampe, le petit gars, le bout de chou, le bébé, leur trésor, leur amour. Celui qui a bouleversé leur vie en faisant d'eux des (apprentis) parents. Pourquoi apprentie maman ? Parce qu'on entend souvent que la maternité nous change mais qu'on ne nous dit pas qu'

Vous savez comment ça commence...

Un jour, on ne sait pas trop pourquoi ni comment, on tombe sur un premier blog qui parle de maternité. On n'est pas vraiment concernée encore mais ça nous intéresse quand même, et puis le contenu, le style, l'humour de l'auteure nous accrochent, et hop : un marque-page plus tard, on a mis le pied dans la blogosphère parentale. Et puis de lien en lien, d'article en article, les marque-pages s'accumulent. On lit par curiosité, par empathie, par projection dans le futur. On prend des notes mentales, on s'inspire, on imagine comment on fera quand ça sera notre tour. Et un jour notre tour arrive. Une petite barre bleutée, neuf longs mois, et voilà : on a mis le pied dans la parentalité. Et ce n'est pas simple. Alors on retourne vers les blogs comme vers ds amis, des sources de réconfort. On remonte les archives, on se retrouve dans d'anciens articles, on se sent un peu mieux. On commence même à regretter d'avoir toujours joué les sous-marins sans lais