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Affichage des articles du novembre, 2019

Le choix

Je croyais que ce serait plus facile. Après tout, nous avons déjà la chance d'avoir un enfant en bonne santé. Un petit garçon malicieux qui fait chaque jour notre bonheur. Et c'est vrai, bien sûr, que la douleur ne peut en sembler que moins vive. Mais si je désire un second enfant, ce n'est pas comme la cerise sur le gâteau. Si c'était le cas, je crois que je ferais mieux de m'abstenir, non ? C'est un désir à part entière. Irrationnel et impérieux. Et dans son sillage s'engouffre une multitude de petits deuils. Pas de bébé surprise pour nous. Pas de bébé "retour de couches", sans même avoir besoin de ressortir sa coupe menstruelle. Pas de bébé planifié, qui arrive au moment où on l'a décidé, calculé. Et pas non plus de bébé qui s'installe rapidement, sans même qu'on ait encore commencé à compter. Voilà, des petits riens, des petites blessures, mais qui s'accumulent et qui m'ont fait fondre en larmes au matin de mes 29 ans. D'

Attendre

Je n'ai jamais aimé attendre. Sans doute parce que c'est une position passive : quand on attend, on n'agit pas. On ne contrôle rien. Il y a pourtant de nombreuses choses qu'on ne contrôle pas. La date de son retour de couches, par exemple. Ou comment découvrir que, face à l'allaitement long comme au reste, les femmes sont très différentes. On ne peut pas non plus contrôler la mise en route d'une grossesse. Enfin, il paraît que certaines y arrivent. Je me rappelle une collègue qui m'expliquait que, pour sa deuxième fille, son mari et elle avaient calculé pour qu'elle naisse en mai. J'avais acquiescé sans guère de commentaire. À l'époque, cela faisait déjà plus d'un an qu'on espérait secrètement avoir un enfant. Il y a des couples qui peuvent planifier. Et il y a ceux qui prennent avec joie tout ce que la nature consent à leur offrir (y compris quand la DPA n'est pas pratique-pratique : 1er janvier pour l'hippocampe, ça ne me faisai