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Affichage des articles du août, 2019

Un mois avec lui

Mardi prochain, je reprendrai le chemin du travail après quatre semaines passées auprès de mon hippocampe, une chance dont j'ai savouré chaque instant. Plus de marathon : au contraire, enfin la possibilité de m'adapter à mon enfant, de partager du temps précieux avec lui, et de le regarder grandir. Et c'est fou comme il a grandi, en un mois, justement. J'avais peut-être un peu peur des longues journées en tête-à-tête (Glenn ne pouvait prendre que deux semaines, qu'on a décidé de situer au milieu), et il est vrai que le début a été plutôt fatigant alors que la sieste ne semblait plus être qu'un lointain souvenir. Mais on a trouvé notre rythme. On a compris, notamment, qu'on le couchait toujours trop tard l'après-midi et qu'on ratait donc son créneau de sommeil idéal. Le rituel a changé, à la faveur de l'installation d'un lit de grand. On ne partait pas, faute de budget, mais on a fait beaucoup de sorties, beaucoup de promenades. On a pr

La 584ème nuit

L'hippocampe est né au milieu de la nuit. Il y a eu les nuits à la maternité, alors qu'on tentait de s'apprivoiser et que je désespérais de pouvoir redormir un jour. Il y a eu les nuits à la maison, dans le lit à barreaux collé au lit parental, d'abord côté fenêtre puis, par crainte des courants d'air, côté couloir (j'ai changé de côté du lit par la même occasion). La première nuit, je n'ai pas pu me résoudre à éteindre la lumière. La deuxième nuit, j'ai gardé une veilleuse. Plus tard, je me suis contentée d'allumer la veilleuse au moment des réveils nocturnes. Plus tard encore, ayant appris à allaiter semi-allongée, j' ai pu à peu près tout faire dans le noir (tant qu'il n'y avait pas de couche à changer). Je me rappelle que je me redressais pour attraper l'hippocampe dans son lit, puis que je me pliais en deux pour le reposer. Parfois, il se réveillait et je lui donnais mon doigt à téter à travers les barreaux. Un jour, on a p