Les mauvaises habitudes
Dès la naissance de l'hippocampe, alors que pointait le spectre du baby-blues, j'ai été envahie par une conviction aussi absurde, sans doute, qu'anxiogène et culpabilisatrice : celle que mon bébé était venu à moi dans un état de perfection que je ne saurais jamais qu'altérer. Pour peu que je lui propose le sein trop souvent, ou que je n'arrive pas à décoder ses signaux de fatigue, j'allais le dérégler irrémédiablement. Pire, j'allais lui donner de mauvaises habitudes . C'est une expression que l'on entend souvent, lorsque l'on est parent. D'ailleurs, cette crainte ne m'a jamais tout à fait quittée, même une fois que j'ai commencé à aller mieux. Il faut dire que la société, relayée bien souvent par l'entourage plus ou moins proche, n'aide pas à rester serein avec des choix parfois à contre-courant de ce qui reste une vision majoritaire de l'éducation. Pour le nourrisson, cela consiste à l'encourager à l'ind...