Histoire d'un allaitement - les préparatifs

J'ai déjà mentionné, je crois, l'importance qu'a eue - et qu'a encore - l'allaitement pour moi, notamment dans la construction de mon identité et de mes compétences de mère. J'espère qu'en disant ça je ne blesse personne : je ne suis pas du tout en train de soutenir qu'une mère qui donne un biberon est moins mère que celle qui donne le sein, je dis juste que cela m'a aidée, moi, à me sentir au plus profond de moi maman de mon bébé, et à me sentir bonne pour lui à une époque où je doutais beaucoup de moi.
Nous n'avons pas connu de grosses difficultés et je sais que j'ai été chanceuse en cela. Pour autant, on ne peut pas non plus prétendre que tout a été instinctif et naturel dès le départ !J'avais envie de revenir sur ce parcours, autant pour moi, pour garder une trace, que pour peut-être aider des mamans ou futures mamans qui souhaitent allaiter.

 
Bien avant mon accouchement, je m'étais renseignée, notamment grâce aux blogs. Je savais que je voulais au minimum "essayer" - en réalité, j'y tenais beaucoup, mais je cherchais aussi à me protéger de la déception d'un éventuel échec.
J'ai aussi suivi un cours de préparation à la naissance dédié à l'allaitement, et c'est là que ça s'est un peu gâté : certains conseils entraient vraiment en contradiction avec mes autres sources et, sur le moment ainsi que dans les premières semaines de l'hippocampe, il m'a été difficile de faire la part des choses.

La sage-femme n'a pas donné que des mauvais conseils : grâce à elle, j'ai su repérer les moments de succion efficace, je n'ai pas hésité à stimuler mon nourrisson qui avait un peu de mal à atterrir, je ne me suis pas (trop) inquiétée devant des tétées courtes mais actives. C'est aussi elle qui m'a pour la première fois mis dans la tête qu'il pourrait m'être possible de poursuivre l'allaitement malgré ma reprise du travail, même si à l'époque je ne croyais pas envisageable de tirer mon lait (j'y reviendrai).
En revanche, j'ai été perturbée par le fait qu'elle se moque des principes de la mise au sein aux premiers signes d'éveil et qu'elle explique que certaines mères aggravaient les soucis digestifs de leur tout-petit ou ne leur permettait pas une bonne prise de poids en les mettant trop souvent au sein... En prime, elle affirmait que, allaité ou non, à deux mois un bébé se calait sur quatre repas par jour et faisait ses nuits (au sens pédiatrique du terme, mais tout de même...) !
C'est ainsi que j'ai débuté l'aventure de l'allaitement tiraillée entre diverses craintes : d'un côté, j'avais peur de ne pas bien décoder mon bébé, de lui proposer le sein mal à propos, voire carrément de perturber son rythme naturel (!) ; de l'autre, j'avais peur de ne pas lui donner assez et surtout de manquer de lait faute de stimulation suffisante...
Néanmoins, j'étais pleine de bonne volonté et bien armée : brassières d'allaitement toutes simples, coussinets, lanoline, homéopathie, tisanes, coussin d'allaitement...
Il ne me restait en somme plus qu'à accoucher ! À suivre...

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