Une journée de marathon

Le temps file toujours plus vite. J'ai eu envie de retracer ici une journée de semaine type. Un petit aperçu de ma course quotidienne...




6h15 : le réveil sonne. Si tout va bien, ma journée commence...
De 6h15 à 8h15, je suis maman, je suis épouse, et surtout je suis pressée. Le timing est toujours serré pour que chacun se prépare, qu'on dépose l'hippocampe à l'heure chez la nounou et qu'on attrape le bon train (qui, depuis 6 mois, passe 3 minutes plus tôt, ce dont je ne me suis jamais vraiment remise - hors de question bien sûr d'avancer le réveil d'autant). Notre organisation est désormais un ballet bien rodé, où chacun sait ce qu'il a à faire, mais il suffit de peu de choses pour que la mécanique s'enraye...
De 8h15 à 8h45, je suis apprentie autrice. Assise dans le train, penchée sur un mini PC portable à l'écran clignotant, je corrige bravement mes chapitres en espérant convaincre l'éditeur qui m'a suggéré ces modifications (et les attend depuis de longs mois...).
De 8h45 à 9h30, c'est le temps du métro. Je suis alors lectrice et bibliothécaire (car je lis presque exclusivement pour mon travail, ce qui n'est pas bien). Parfois, je consulte les blogs et les forums que je fréquente.
De 9h30 à 18h30 (pour mes grosses journées, deux fois par semaine), je suis bibliothécaire. Je range, j'exemplarise, je couvre, je répare, je conseille, je prête, je reprends, j'accueille, j'inscris, je prépare des animations, je choisis des livres, je réponds à des mails... Et j'en oublie.
Au milieu il y a quand même ma pause déjeuner. Souvent je fais des courses. Je vais un peu sur Internet. C'est aussi sur ce temps-là que j'ai casé ma rééducation abdominale...
De 18h30 à 19h30, métro. Même programme que le matin (et oui, c'est plus long, mais la correspondance est moins optimale...).
De 19h30 à 20h, train. Même programme que le matin.
20h25, je rentre à la maison.
Je suis d'abord maman, pour la tétée de retrouvailles. Puis on mange tous ensemble : là je suis maman et épouse.
Direction la salle de bains pour rincer l'hippocampe plein de nourriture.
Si tout se passe bien, il est au lit à 21h30 au plus tard.
Nouvelle tétée, puis câlin d'endormissement (où il tète mon doigt..  cette habitude a la vie dure !).
Si tout se passe bien, je sors de la chambre à 22h au plus tard.
Il me reste à me doucher pendant que Glenn finit des tâches ménagères.
Si tout se passe bien, on a 15 minutes ensemble. 15 minutes où je ne suis qu'une épouse, une épouse fatiguée.
On évite de se coucher trop tard, 23h c'est notre maximum.
Souvent il y a un réveil tétée dans la nuit, vers 3 ou 4h du matin. Parfois plus. Rarement moins.
6h15, le réveil sonne.

*****

Voilà, c'est ça une journée de semaine type. Ça pourrait être pire : j'aime mon travail, par exemple. En fait, je peux dire que je suis globalement heureuse, à tous les moments de cette journée. C'est déjà une chance, non ?
Mais souvent, j'ai quand même l'impression d'essayer sans cesse de faire tenir plusieurs vies en une. Est-ce que je ne risque pas de m'y épuiser ? Mais que lâcher, s'il faut lâcher quelque chose ?
J'ai tranché. Ce sera mon travail. Pour libérer mes soirées, mes samedis. Pour l'équilibre et la sérénité de ma famille. Mais pour réaliser ce projet, il faut que je passe un concours - et donc, en toute logique, caser des révisions dans cet emploi du temps déjà bien chargé.
Alors oui, le temps file. Et je crois qu'il n'est pas près de ralentir.
Alors quand je ne cours pas et que je n'écris pas ici, j'essaie encore et toujours de graver dans mon cœur ces jours heureux auprès de mon hippocampe. Pour que ça, au moins, ne me file pas (trop vite) entre les doigts.

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