L'hippocampe n'était plus au chaud de mon ventre, c'était désormais un bébé tout ce qu'il y a de plus réel, de plus merveilleux, de plus déconcertant. Il me fallait apprendre à m'en occuper, mais c'est difficile quand la douleur liée à l'opération vous laisse clouée au lit. Les premiers soins, les premiers changes ont eu lieu loin de moi. Même le prendre dans son berceau me coûtait beaucoup d'efforts (j'ai béni le moteur du lit, ainsi que la poignée pour se redresser...). La première nuit, on m'a proposé de le prendre en nurserie. J'ai refusé pour finalement craquer vers 4h du matin : il ne dormait pas, pleurait, et je n'arrivais pas à l'apaiser. J'étais épuisée : je n'avais presque pas fermé l'œil depuis l'opération. Quand on l'a emmené, j'ai pleuré... Puis j'ai dormi un peu. On me l'a rendu lavé, il sentait le savon. Cela m'a serré le cœur. Le jour suivant, on a commencé à m'in...